Le 14 juin 2022, le deuxième "open call" du projet AVACLIM a eu lieu avec pour thème les communautés de pratiques (CdP), et plus particulièrement les activités d'échange de connaissances et de pratiques. C'était l'occasion pour les partenaires du projet de se rencontrer et de partager leurs activités à venir ainsi que de discuter les questions et apprentissages qui y sont liés.

Les "open calls" AVACLIM sont organisés dans le but d'améliorer les liens et les échanges entre les partenaires du projet AVACLIM, et ainsi de compenser l'annulation d'événements internationaux en raison du COVID. Cet "open call" n°2 était consacré à l'animation de communautés de pratique et d'activités de partage d'expérience.

Outre le partage d'éléments organisationnels, administratifs et budgétaires liés à la mise en œuvre des activités par chaque partenaire local, cet "open call" a permis des échanges riches et instructifs sur la manière dont les acteurs du projet conçoivent les activités, et d'échanger des bonnes pratiques pour l'avenir.

Les participants ont pu partager quelques observations et défis liés aux communautés de pratique, notamment :

• Une volonté générale de trouver les moyens et les capacités pour soutenir les communautés de pratique nationales (et internationales). Pour ce faire, Agrisud Internation - Fondation Norsys ont partagé leur expérience de mobilisation de fonds en dehors du projet, permettant une plus grande durabilité.
• Le contexte sécuritaire dans certains pays (Burkina Faso et Ethiopie) et le COVID, ont entravé la bonne organisation des activités et des moyens alternatifs sont mis en œuvre pour les maintenir. Les partenaires d'ARFA ont partagé leur approche de structuration de CdP locales, qui peuvent continuer à se réunir sans avoir à parcourir de longues distances.
• La grande diversité des situations et des dynamiques des CdP entre les pays, qui rend nécessaire une meilleure caractérisation de chaque cas national.
• Des facteurs tels que l'éloignement géographique (notamment en Inde) et les barrières linguistiques ont également été évoqués et devraient être pris en compte dans les propositions de projets et d'activités de CdP.

Il a également été demandé de partager quelques enseignements préliminaires sur les activités d'échange de connaissances, et les points suivants ont été soulignés :

• Les agriculteurs initient souvent des pratiques innovantes de leur propre chef et leurs connaissances et expériences devraient être prises en compte en adoptant une approche participative, dans laquelle les chercheurs (entre autres les parties prenantes et les "experts") n'ont pas plus d'importance que les autres ;
• Pour répondre aux contraintes de déplacement liées au contexte sanitaire ou sécuritaire, les CdP peuvent être abordés à différentes échelles, notamment par la création de sous-groupes deCdP qui peuvent continuer à se rencontrer sur le terrain.

D'autres "open calls" sont prévus dans les mois à venir, notamment des adaptations de la méthodologie d'évaluation, ainsi que la mise en œuvre d'activités de plaidoyer aux niveaux national et international.